Article écrit par Equipe Marketing
Un pilier essentiel encore trop méconnu
La prévoyance professionnelle, appelée 2ᵉ pilier, est au cœur du système de retraite suisse. Pourtant, elle est encore trop souvent négligée, en particulier par les jeunes générations. À l’approche de la votation du printemps 2024, il est crucial de rappeler que les enjeux dépassent largement cette seule réforme politique.
Mieux former dès le plus jeune âge
Il est frappant de constater que les jeunes adultes entrent dans le monde du travail sans la moindre connaissance du fonctionnement de la prévoyance professionnelle. Cette carence en information empêche une planification financière efficace et rend les salariés vulnérables face aux imprévus ou au vieillissement.
Comme le souligne Avenir Jeunesse, l’école devrait jouer un rôle central dans la sensibilisation aux enjeux de la prévoyance. Une intégration des notions de retraite, cotisations, rente, ou capital, dans les cours d’économie ou d’instruction civique, contribuerait à renforcer la littératie financière des jeunes Suisses.
Intégrer la prévoyance dans les cursus
Une matière dédiée à la prévoyance semble difficile à mettre en œuvre. Cependant, des alternatives pragmatiques existent. Par exemple, analyser des fiches de paie ou simuler des scénarios de carrière permettrait d’aborder la retraite de manière concrète et engageante.
Ces méthodes, bien plus parlantes qu’un enseignement théorique, aideraient les jeunes à comprendre les impacts de leurs choix professionnels sur leur futur financier.
Retour sur la votation de 2024 et ses enjeux
La réforme soumise au vote populaire au printemps 2024 vise à assurer la viabilité du 2e pilier. En particulier, elle cherche à compenser la baisse du taux de conversion en adaptant les cotisations et en prévoyant des mesures de transition.
Certaines propositions prévoient une meilleure couverture pour les bas salaires et les personnes à temps partiel, souvent défavorisées par le fonctionnement actuel du système. Selon le Conseil fédéral, la réforme pourrait permettre de rééquilibrer le rapport entre les générations tout en réduisant la complexité du système actuel.
Mais quelle que soit l’issue de cette votation, le travail de sensibilisation doit continuer.
La complexité croissante de la prévoyance professionnelle en Suisse
Les salariés sont confrontés à des règles de plus en plus complexes : multi-employeurs, rachats, retraits pour l’accession à la propriété, divorce, flexibilité de la retraite, etc. Le manque de lisibilité est un frein majeur pour une gestion optimale.
Beaucoup ignorent qu’ils peuvent demander un certificat de prévoyance chaque année ou que les rachats dans la LPP peuvent optimiser leur fiscalité. D’autres ne savent pas que les cotisations sont partagées entre employeur et salarié dès que le salaire atteint un certain seuil.
Le rôle des employeurs et des fiduciaires
Dans ce contexte, les employeurs ont un rôle clé à jouer. Ils peuvent, avec l’aide de partenaires de confiance comme les fiduciaires, mieux informer leurs salariés, proposer des séances d’information ou offrir des simulations personnalisées.
Chez Synergix, nous accompagnons les entreprises dans la gestion administrative de leurs ressources humaines, y compris la préparation des fiches de salaires, les déductions LPP et l’analyse des avantages sociaux. Grâce à notre solution intégrée IODD, nous aidons les entreprises à centraliser l’information et à prendre de meilleures décisions.
Une responsabilité collective
Il ne suffit pas d’adapter les lois. La réussite du 2e pilier passe par la responsabilisation des citoyens et des entreprises. Une prévoyance bien comprise et bien gérée favorise l’autonomie financière, réduit la dépendance à l’aide sociale et renforce la stabilité du modèle suisse.
Les jeunes actifs ont tout à gagner à s’y intéresser dès aujourd’hui. La retraite ne commence pas à 60 ans, elle se prépare dès 25.
En conclusion
La prévoyance professionnelle en Suisse est un pilier essentiel à la stabilité financière des citoyens comme à la cohésion du pays. Elle mérite une attention continue, bien au-delà des périodes électorales.
Mieux comprendre ses mécanismes, intégrer ces notions dans les parcours éducatifs, outiller les entreprises et simplifier l’accès aux données sont les prochaines étapes à franchir.
📝 Mise à jour – Septembre 2024
Le 22 septembre 2024, le peuple suisse a rejeté la réforme LPP proposée par le Conseil fédéral. Cette décision marque un tournant : le statu quo demeure, mais les débats continuent. La problématique de la prévoyance professionnelle reste d’actualité, et la nécessité d’une réforme durable n’a jamais été aussi pressante.