Article écrit par Equipe Marketing

La cybersécurité, un investissement incontournable

La transformation numérique a bouleversé la façon dont les entreprises, notamment les fiduciaires, traitent les données et les échanges avec leurs clients. Mais cette évolution s’accompagne d’un revers de médaille : les cyberattaques sont désormais fréquentes et ciblent de plus en plus les entreprises de services.

En décembre 2023, l’affaire Winbiz, touchant plus de 50’000 clients, a marqué un tournant pour le secteur. Elle a mis en lumière la vulnérabilité informatique des fiduciaires, trop longtemps négligée. La cybersécurité n’est plus une affaire de spécialistes ou de multinationales : c’est un enjeu central, qui concerne tous les acteurs du marché.

Pourquoi la cybersécurité fiduciaire est-elle stratégique ?

Les entreprises de services gèrent des données sensibles : identifiants fiscaux, salaires, informations bancaires, historiques comptables… Ce patrimoine numérique attire les cybercriminels. Sans protection adéquate, une fiduciaire expose ses clients – et sa propre réputation – à des risques majeurs.

Une cyberattaque peut entraîner :

  • des interruptions d’activité prolongées,
  • des pertes de données critiques,
  • des coûts de récupération élevés,
  • une perte de confiance des clients,
  • voire des sanctions en cas de non-conformité.

L’exemple IODD : anticiper pour mieux protéger

Chez Synergix, nous avons fait de la sécurité un pilier de notre offre digitale. La plateforme IODD intègre des standards élevés en matière de protection des données, avec :

  • un hébergement sécurisé en Suisse,
  • des sauvegardes automatisées,
  • un chiffrement des données sensibles,
  • et un accès utilisateur contrôlé.

C’est en intégrant la cybersécurité dans notre cœur de métier que nous avons pu gagner en fiabilité, en réactivité et en crédibilité. Et cela s’applique à toute fiduciaire souhaitant évoluer dans un environnement numérique de confiance.

Les piliers d’une cybersécurité fiduciaire solide

1. Architecture réseau sécurisée

Le réseau est la colonne vertébrale des opérations digitales. Il doit être pensé selon une approche “Zero Trust”, où chaque utilisateur, chaque terminal, chaque accès est vérifié.

Les bonnes pratiques incluent :

  • l’usage de pare-feux de nouvelle génération,
  • une segmentation réseau adaptée,
  • et une surveillance continue des anomalies.

2. Sauvegardes régulières et testées

Une stratégie de sauvegarde efficace garantit la reprise d’activité rapide en cas d’incident (ransomware, sinistre physique…). Cela passe par :

  • des sauvegardes externalisées et automatisées,
  • des tests réguliers de restauration,
  • une fréquence adaptée à la volumétrie des données.

💡 La virtualisation peut également accélérer la reprise d’activité.

3. Vigilance face au phishing

Le phishing est la porte d’entrée numéro 1 des cyberattaques. Il ne s’agit plus seulement d’e-mails suspects : les SMS, appels téléphoniques, et réseaux sociaux sont aussi des vecteurs d’attaque.

🔍 À suivre : l’approche de Revolut, qui propose un hub public de lutte contre la fraude, une initiative inspirante pour le secteur fiduciaire.

4. Chiffrement des données

Protéger les données en transit (mails, transferts de fichiers) et au repos (serveurs, bases de données) est essentiel. Des solutions de chiffrement de bout en bout doivent être envisagées avec des partenaires spécialisés, même en l’absence d’obligations légales formelles.

5. Mises à jour et correctifs

Les mises à jour logicielles ne sont pas qu’une amélioration de fonctionnalités. Elles corrigent aussi des failles de sécurité critiques. Veiller à ce que tous les systèmes soient à jour (ERP, antivirus, OS) est une règle de base en cybersécurité fiduciaire.

6. Tests de pénétration et audits réguliers

Faire appel à des experts pour tester la résistance du système est une pratique essentielle :

  • Les tests de pénétration révèlent les failles invisibles.
  • Les audits aident à structurer les efforts de conformité et de documentation.

🎯 Même si leur coût peut être élevé, ils doivent être vus comme un investissement et non une dépense.

7. Sensibilisation et formation des collaborateurs

Les équipes sont la première ligne de défense. Elles doivent être formées pour :

  • détecter les emails frauduleux,
  • éviter les erreurs de manipulation,
  • et adopter les bons réflexes (mots de passe, signalement d’incident…).

✅ Certaines entreprises organisent même de fausses attaques internes pour évaluer le niveau de vigilance de leurs équipes.

Obligations légales en matière de cybersécurité en Suisse

Même si la Suisse ne dispose pas d’une loi unique sur la cybersécurité, plusieurs textes légaux s’appliquent :

  • La nouvelle loi sur la protection des données (nLPD) impose des obligations claires sur la sécurité des traitements, la minimisation des risques et la notification des violations de sécurité.
  • Le Code des obligations oblige les prestataires à une diligence accrue dans le traitement des données de tiers, en particulier pour les fiduciaires.
  • Certaines normes sectorielles (FINMA, ISO 27001) peuvent également s’appliquer selon l’activité ou le type de données traitées.

👉 Ignorer ces obligations peut exposer une fiduciaire à des poursuites ou à une perte d’agrément dans certains cas.

Le ROI d’une cybersécurité bien pensée

Investir dans la cybersécurité, c’est investir dans la stabilité. Les bénéfices tangibles d’une approche proactive sont nombreux :

  • ✅ Continuité d’activité assurée même en cas d’incident
  • ✅ Moins de temps et d’argent dépensés à corriger des problèmes
  • ✅ Crédibilité renforcée auprès des clients et partenaires
  • ✅ Réduction potentielle des primes d’assurance cyber
  • ✅ Atout stratégique lors d’appels d’offres ou d’audits

En somme, chaque franc investi dans la prévention peut en économiser dix en réaction.

Une vigilance continue, pas un projet ponctuel

La cybersécurité fiduciaire n’est pas un chantier “one shot”. C’est un processus continu qui s’adapte aux nouvelles menaces, aux nouveaux outils, et à l’évolution de l’entreprise.

Les hackers sont des experts créatifs et agiles. Les fiduciaires doivent donc adopter une posture proactive : se doter d’outils fiables, se faire accompagner, documenter leurs procédures, et sensibiliser en continu.

👉 Comme le dit l’adage : Hope for the best, prepare for the worst.

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