Article écrit par Julie Pignier

Nos premiers pas en tant qu'entreprise formatrice à Genève

Chez Synergix, nous avons franchi une étape importante en devenant une entreprise formatrice. Dans un marché du travail en constante évolution, accompagner des jeunes talents est non seulement une belle responsabilité, mais aussi une opportunité d’enrichir notre savoir-faire et notre culture d’entreprise. À travers cette expérience, nous souhaitons vous partager notre parcours, nos démarches et les conseils pour toute entreprise souhaitant s’investir dans l’apprentissage en Suisse.

Qu'est-ce que l'apprentissage en Suisse ?

Pilier du système éducatif suisse, l’apprentissage est la voie de formation professionnelle la plus empruntée après l’école obligatoire. Les jeunes choisissent parmi plus de 250 professions et recherchent une place d’apprentissage correspondant à leur choix. L’apprentissage peut être effectué en alternance (entreprise et école) ou exclusivement à l’école.

La formation professionnelle initiale mène soit au certificat fédéral de capacité (CFC) en trois ou quatre ans, soit à une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) en deux ans. Elle combine théorie et pratique pour permettre aux apprentis de développer leurs compétences professionnelles.

Comment devenir entreprise formatrice ?

Désigner un formateur ou une formatrice d’apprenti

La première étape consiste à choisir en interne un collaborateur expérimenté et qualifié pour former un apprenti. Celui-ci doit disposer d’un diplôme reconnu dans le domaine professionnel concerné et justifier d’au moins deux ans d’expérience pratique. Une formation spécifique de formateur d’apprentis est également obligatoire.

Notre expérience chez Synergix

Notre responsable du département comptabilité, Saman Abdulaziz, a manifesté son intérêt pour devenir formateur. Fort de neuf ans d’expérience professionnelle et titulaire d’un brevet fédéral, il remplissait toutes les conditions pour obtenir cette reconnaissance. Parallèlement, nous avons dû obtenir une autorisation officielle du Canton de Genève pour former des apprentis.

Obtenir l'autorisation cantonale pour former des apprentis

Pour être reconnu comme entreprise formatrice, Synergix a dû soumettre une demande d’autorisation auprès du Canton de Genève. Cette démarche comprenait l’envoi d’un formulaire précisant les coordonnées de l’entreprise, le profil du formateur, ainsi que les capacités d’encadrement offertes.

Quelques semaines après le dépôt de notre dossier, un commissaire d’apprentissage est venu visiter nos locaux. Cet entretien visait à évaluer notre environnement de travail, discuter de nos procédures internes et vérifier l’adéquation de notre cadre de formation. Suite à cette visite, nous avons reçu une validation officielle, nous autorisant à accueillir des apprentis.

La formation pour devenir formateur d'apprentis

En parallèle à l’obtention de l’autorisation cantonale, Saman a suivi la formation obligatoire pour devenir formateur d’apprentis. Ce programme, dispensé sur une quarantaine d’heures, couvre différents thèmes essentiels tels que la transmission des compétences, la communication avec les jeunes, la gestion des conflits et la planification de la formation.

Ce processus a renforcé notre engagement à créer un environnement propice au développement personnel et professionnel des futurs apprentis, en phase avec notre culture d’entreprise orientée vers l’innovation et l’excellence.

 

“Je suis ravi d'être devenu formateur d'apprenti et de pouvoir former notre apprentie Miriam au quotidien”

Saman Abdulaziz, comptable senior

La formation pour devenir formateur d'apprentis

En parallèle à l’obtention de l’autorisation cantonale, Saman a suivi la formation obligatoire pour devenir formateur d’apprentis. Ce programme, dispensé sur une quarantaine d’heures, couvre différents thèmes essentiels tels que la transmission des compétences, la communication avec les jeunes, la gestion des conflits et la planification de la formation.

Ce processus a renforcé notre engagement à créer un environnement propice au développement personnel et professionnel des futurs apprentis, en phase avec notre culture d’entreprise orientée vers l’innovation et l’excellence.

La signature du contrat d'apprentissage

Une fois notre apprentie trouvée, nous avons procédé à la signature du contrat. Étant mineure, il était obligatoire qu’au moins un parent soit présent pour l’accompagner. Nous avions d’ailleurs à cœur de rencontrer les parents afin d’échanger sur les attentes respectives et renforcer la relation de confiance.

Après la signature, l’inscription à l’école professionnelle a été effectuée, en fonction du lieu de résidence de l’apprentie et des disponibilités. L’entreprise doit déposer trois exemplaires du contrat à l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC) pour validation. Cette procédure protège à la fois les intérêts de l’apprenti et de l’entreprise formatrice.

Détails concernant le salaire de l'apprenti

Le salaire de l’apprenti varie selon le métier et la branche. En principe, il augmente d’année en année pour refléter la montée en compétences de l’apprenti. Bien que la loi ne fixe pas de salaire minimum pour les apprentis, la plupart des entreprises respectent les recommandations des conventions collectives de travail (CCT) ou des associations professionnelles.

Les frais usuels tels que le transport, les repas ou le matériel scolaire restent à la charge de l’apprenti. En revanche, les frais liés aux cours inter-entreprises obligatoires sont assumés par l’employeur.

Lors de notre première formation d’apprentissage, nous avons également appris que le Canton de Genève peut accorder une aide financière à hauteur de trois mois de salaire de l’apprenti, à certaines conditions.

Gestion des absences et de la maladie

En cas de maladie, l’apprenti a droit à son salaire pendant trois semaines durant la première année, puis pendant une durée raisonnable évaluée à deux mois lors des années suivantes. Cette règle vise à protéger la stabilité de la formation même en cas d’aléas de santé.

Charges sociales pour les apprentis

Les apprentis commencent à cotiser à l’AVS, AI, APG et à l’assurance-chômage (AC) à partir du 1er janvier de l’année où ils atteignent 18 ans. Selon le régime de prévoyance choisi par l’entreprise, des contributions à la LPP (deuxième pilier) peuvent également s’ajouter.

Organisation du temps de travail et présence à l'école

Notre apprentie alterne trois jours en entreprise et deux jours à l’école chaque semaine. Des semaines entières de formation à l’école ainsi que des cours inter-entreprises complètent le programme. Côté congés, cinq semaines par an sont accordées pour les apprentis de moins de 20 ans, et quatre semaines au-delà.

Le Canton prévoit une période de flexibilité de 30 jours après la rentrée pour finaliser l’engagement d’un apprenti.

Suivi et accompagnement pendant l'apprentissage

Tout au long de la formation, un commissaire d’apprentissage désigné par l’OFPC suit l’apprenti et l’entreprise. Ce soutien est complété par un conseiller ou une conseillère en formation qui peut intervenir pour toutes questions liées à l’école.

Rupture anticipée du contrat d'apprentissage

La résolution du contrat peut intervenir d’un commun accord ou pour justes motifs, notamment en cas de faute grave ou d’absences répétées. Pendant la période d’essai, un préavis de sept jours est requis. Toute rupture doit être notifiée à l’OFPC avec les documents justificatifs nécessaires.

Sources :

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